Redécoupage du calendrier

SENEGAL-EDUCATION

Redécoupage du calendrier : des acteurs militent pour l’adhésion des élèves
 03/05/2012 15:20 GMT
Dakar, 3 mai (APS)- Des acteurs de l’éducation ont salué jeudi la décision du ministre de l’Education de réaménager le calendrier scolaire pour éviter une année blanche, soulignant toutefois la nécessité d’une adhésion des élèves, pour éviter que ce dernier espoir ne s’envole.

Mercredi, Ibrahima Sall a annoncé le redécoupage du calendrier scolaire avec le décalage d’une semaine des examens du Certificat de fin d’études élémentaires (CFEE).
Ceux du Brevet de fin d’études moyennes (BFEM) se tiendront quant à eux en deux sessions : dans la première quinzaine du mois d’août 2012, et dans la première quinzaine du mois de novembre 2012.
Le ministère de l’Education nationale, en concertation avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche précisera les modalités d’organisation du baccalauréat.
Devant cette situation, certains acteurs estiment qu’il convient désormais de travailler à l’adhésion des élèves.
‘’Il faut surtout convaincre les élèves pour qu’ils reprennent le chemin de l’école, qu’il y ait moins de perturbations, et continuer la discussion. Les élèves, ou certains élèves ne veulent plus revenir en classe et perturbent ceux qui y sont déjà. Il faut poser des actes concrets afin de mettre tout le monde dans la danse’’, a expliqué M. Thiam, adjoint au principal du collège Lamine Guèye et professeur d’histoire et de géographie.
Selon lui, le collège Lamine Guèye n’est pas très touché par les grèves parce que la composition du premier semestre a été faite à date échue et le retrait des bulletins est en cours.
Pour M. Thiam, "il serait bon de convoquer l’histoire’’, pour éviter tout blocage. A cet égard, il a rappelé qu’en 1968 les examens du CFEE avaient été organisés en octobre.
Il a aussi rappelé les perturbations notées en 1993 et en 1996-1997 avec le décalage du Bac et du Certificat de fin d’études élémentaires, ainsi que la première grève du Cadre unitaire des syndicats de l’enseignement moyen-secondaire (Cusems), en 2006.
Mais selon le proviseur du lycée Lamine Guèye, Saliou Diop, les dirigeants des lycées ‘’se sont réunis et ont dit qu’il faut faire des sacrifices pour sauver l’année’’.
Ces sacrifices consistent à travailler en août, mois consacré aux grandes vacances scolaires et qui coïncide aussi avec la saison des pluies. Le mois de novembre serait dans ce cas réservé aux examens et inscriptions.
‘’Le plus important, souligne le proviseur de Lamine Guèye, c’est d’accepter de se sacrifier pour sauver l’année.’’
‘’Le réaménagement du calendrier scolaire est fait, c’est bien. Mais il faut aller plus loin parce que les examens du Bac n’y figurent pas. Je n’accepterai jamais d’envoyer mes élèves à l’abattoir s’ils n’ont pas le niveau (…)’’, a-t-il indiqué.
Toutefois, de nombreux élèves et professeurs n’étaient pas encore informés de la décision du ministre de l’Education. A Notre-Dame et Kléber, beaucoup préfèrent donc attendre avant d’en savoir un peu plus pour se prononcer.

JMC/ASG/BK

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